Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, déjà vue plus d’un million de fois, montre Sébastien Delogu, député LFI et candidat à la mairie de Marseille, aux côtés de l’eurodéputée Rima Hassan.
Une vidéo virale de plus d’un million de vues, montrant le député LFI Sébastien Delogu et l’eurodéputée Rima Hassan, suscite une vive polémique : dans un échange avec un passant, Delogu affirme « représenter la DZ ». Une formule à double lecture, identité culturelle ou référence à un gang criminel, qui met le candidat en position délicate à l’approche des municipales.
Dans la séquence partagée massivement sur les réseaux sociaux, un homme interroge Delogu : « On est avec qui ? On représente qui ? » Après un instant de silence, le député répond avec assurance : « On représente la DZ. »
Une référence à la DZ Mafia ?
Ce propos, malgré le ton détendu, provoque une onde de choc : selon certains, il s’agirait d’une revendication de proximité avec la DZ Mafia, le gang marseillais violent et puissant, tandis que d’autres interprétations évoquent un message d’identification à l’Algérie, « DZ » étant l’abréviation courante de « Dzayer » (Algérie).
La DZ Mafia est une organisation criminelle active à Marseille dans le trafic de drogue, connue pour son expansion et sa violence. Affirmer « représenter la DZ » dans ce contexte peut être perçu comme un soutien implicite, une légitimation politique ou sociale de ce groupe.
Ce message intervient deux jours après un hommage rendu à Mehdi Kessaci, assassiné à Marseille, et alors qu’un des chefs présumés de la DZ Mafia est soupçonné d’être lié à cet assassinat.
Manuel Bompard prend la défense de son collègue
La France insoumise (LFI) tente de limiter les dégâts : Manuel Bompard, coordinateur du parti, affirme que l’expression « ça n’a rien à voir avec la DZ Mafia ».
Certains médias relaient l’inquiétude : si « DZ » signifie mafia, la déclaration peut apparaître comme une normalisation d’un gang criminel dans le discours politique. Des observateurs soulignent le double jeu : Delogu, avec son ancrage populaire à Marseille, joue sur des symboliques identitaires fortes, mais sa communication ambiguë peut aussi servir de levier populiste. Selon certains, c’est un pari risqué à l’approche des municipales.









