Deux ans et demi après la disparition, une nouvelle analyse scientifique oriente l’enquête vers un acte délibéré.
Le Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), 18 décembre 2025. L’enquête sur la mort du petit Émile Soleil, disparu le 8 juillet 2023 à l’âge de deux ans et demi, connaît aujourd’hui un tournant majeur : les conclusions d’une expertise anthropologique de la boîte crânienne mettent en évidence une lésion incompatible avec un accident, pointant vers un coup volontaire probablement porté avec un objet, révèlent aujourd’hui nos confrères du Parisien.
Retrouvés par une randonneuse en mars 2024 à plusieurs kilomètres du village du Haut-Vernet, les ossements du petit garçon avaient déjà suscité de nombreuses hypothèses contradictoires. Mais les résultats des analyses rendus cette année ont confirmé que l’enfant n’est pas mort des suites d’une chute, d’un choc avec un véhicule ou d’une intervention animale. Une lésion de petite taille, située près du zygomatique droit, est désormais considérée comme la cause la plus probable du décès, ce qui relance la piste d’un acte délibéré par un tiers.
De nouvelles preuves qui écartent la thèse de l’accident !
L’expert anthropologue chargé d’examiner la boîte crânienne a conclu qu’aucune trace ne correspond à un choc accidentel classique. Au contraire, la forme et la localisation de la lésion suggèrent un coup porté avec puissance, probablement à l’aide d’un objet, porté par une main humaine.
Aux côtés de cette expertise, d’autres éléments techniques, tels que des analyses entomologiques et polliniques, laissent penser que le corps d’Émile a été entreposé dans un lieu protégé pendant plusieurs mois avant d’être déplacé dans les bois. Cela expliquerait aussi pourquoi les premières recherches n’avaient rien donné dans les jours suivant sa disparition.
Sur la base de ces expertises, des auditions importantes ont été menées ces derniers mois. Au printemps dernier, les grands-parents maternels, ainsi que l’oncle et la tante du petit garçon avaient été placés en garde à vue pour des motifs d’« homicide volontaire » et de « recel de cadavre ». Ils avaient toutefois été relâchés sans mise en examen, faute d’éléments suffisants.
Plus récemment, en décembre 2025, ces membres de la famille ont été entendus à nouveau par les juges d’instruction en qualité de parties civiles. Le procureur de la République d’Aix-en-Provence a indiqué que l’enquête continuait activement et que rien n’était définitivement tranché quant à l’identité du ou des responsables.
La piste criminelle au centre des investigations
À ce stade, l’hypothèse d’un acte volontaire ayant entraîné la mort du petit Émile se renforce. Les conclusions médicales et scientifiques excluent désormais la plupart des scénarios accidentels. Toutefois, malgré des avancées substantielles, l’enquête n’a pas encore abouti à des inculpations formelles.
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations et cherchent à croiser ces nouvelles données avec d’autres indices matériels et témoignages afin de faire éclater la vérité dans cette tragédie qui a profondément marqué l’opinion publique.










