Au moins trois morts, des centaines de milliers de foyers privés d’électricité et des régions entières inondées.
L’ouragan Melissa, de catégorie 5 au moment de son passage, a frappé la Jamaïque dans la nuit du 27 au 28 octobre 2025, laissant derrière lui un paysage de désolation. Les secours tentent encore d’atteindre les zones les plus touchées, tandis que le gouvernement a décrété l’état d’urgence.
Une puissance inédite
Avec des vents atteignant près de 295 km/h et une pression estimée à 892 millibars, Melissa est devenu l’un des cyclones les plus violents jamais enregistrés dans les Caraïbes. Il a touché terre sur la côte sud-ouest de la Jamaïque, notamment dans les paroisses de St. Elizabeth, Manchester et Clarendon, avant de poursuivre sa route vers Cuba.
Les rafales ont arraché les toitures, déraciné des arbres et provoqué d’importants glissements de terrain. Plusieurs localités rurales ont été totalement isolées après l’effondrement de routes et de ponts.
Des pertes humaines et matérielles considérables
Selon les autorités jamaïcaines, au moins trois personnes ont perdu la vie et une dizaine ont été blessées.
Près de 540 000 foyers ont été privés d’électricité, et plus de 15 000 habitants ont trouvé refuge dans des abris temporaires mis en place par la Protection civile.
Plusieurs hôpitaux et établissements scolaires ont subi des dégâts structurels, compliquant la réponse d’urgence.
Inondations catastrophiques
Les pluies torrentielles ont transformé les rues de Kingston et de Montego Bay en rivières. Des zones entières sont sous les eaux, notamment dans le sud-ouest de l’île, où les images diffusées montrent des maisons submergées jusqu’aux toits.
Le Premier ministre Andrew Holness a appelé à « la solidarité nationale » et demandé à la population de rester à l’abri jusqu’à nouvel ordre.
L’état d’urgence a été décrété sur l’ensemble du territoire pour permettre un déploiement rapide des forces de secours et de l’armée.
Les premières estimations économiques font état de centaines de millions de dollars de pertes, mais le bilan complet prendra « plusieurs jours », selon le Bureau de gestion des catastrophes naturelles (ODPEM).
Les autorités redoutent désormais des épidémies d’eau contaminée et des pénuries d’eau potable dans les zones les plus isolées.
Les Nations unies et la Croix-Rouge ont déjà annoncé l’envoi de matériel humanitaire d’urgence.
Les États-Unis et le Canada se sont dits prêts à fournir une assistance logistique et médicale.
Les Jamaïcains, quant à eux, s’organisent sur les réseaux sociaux pour venir en aide aux sinistrés, tandis que les églises ouvrent leurs portes aux familles déplacées.










