Trois ans après la mort de la jeune fille de 12 ans, le procès de Dahbia Benkired, mise en cause pour « meurtre, viol, actes de torture ou de barbarie », se déroule devant la cour d’assises de Paris.
À l’approche du verdict, les auditions des experts, les contradictions de l’accusée et le bouleversant témoignage de la mère de Lola révèlent le climat lourd dans lequel se tient ce procès.
Le procès s’est poursuivi cette semaine devant la cour d’assises de Paris, après l’ouverture des débats le 17 octobre comme le rappel Cnews.
L’accusée, Dahbia Benkired, comparaît pour le meurtre de Lola Daviet, âgée de 12 ans, tuée le 14 octobre 2022 à Paris. Elle est également poursuivie pour viol et actes de torture ou de barbarie.
Auditions d’experts et état mental de l’accusée
Jeudi, des psychiatres ayant rencontré l’accusée en détention ont été entendus. Leurs expertises concluent que son discernement n’était ni aboli ni altéré au moment des faits, ce qui rend possible la pleine responsabilité pénale comme le précisent nos confrères de TF1.
Parmi les éléments entendus : des traits de personnalité qualifiés de « manipulateurs », une addiction et un parcours marqué par des violences subies dans l’enfance.
L’accusée a livré des versions changeantes. Elle affirme, à certains moments, ne pas avoir voulu s’en prendre à l’enfant : selon elle, son objectif initial aurait été son ex-compagnon.
Elle a aussi déclaré : « Je vous ai dit toute la vérité, j’ai plus rien à dire ».
Le cri de la famille
La mère de Lola, Delphine Daviet, a témoigné en larmes : « Toute ma vie s’est effondrée », a-t-elle confié, évocatrice de la disparition de sa fille, du décès du père peu après, et de la perte de son travail et de son logement.
Dans un moment poignant, elle a demandé à la cour que « cette chose », désignant l’accusée, « soit enfermée toute sa vie ».
Ce procès pose de nombreuses questions : la nature réelle des motivations de l’accusée, la valeur des expertises psychiatriques dans les affaires de crime extrême, ainsi que la réponse de la justice à un acte qui a bouleversé l’opinion publique. La cour doit désormais entendre les plaidoiries des parties civiles, la défense, puis le réquisitoire et le verdict sont attendus.