À l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), une « grande journée d’action » est organisée à travers toute la France ce vendredi 26 septembre.
La principale revendication : s’opposer aux importations jugées « aberrantes » et dénoncer le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, qui menace selon eux la compétitivité des exploitations françaises.
Les fédérations départementales ont la liberté d’agir localement, ce qui donne lieu à une grande diversité d’initiatives.
– Actions dans les supermarchés : contrôle de l’origine des produits, opérations d’étiquetage, « caddies de la honte » montrant des produits importés « hors normes ».
– Manifestations et rassemblements devant les préfectures ou bâtiments publics.
– Blocages de ronds-points, opérations « escargots » (ralentissements volontaires), filtrage de trafic.
– Blocage de péages : par exemple sur l’autoroute A9 vers Perpignan, pour ralentir la circulation.
– « Banquet de la honte » : exposer devant les institutions des produits agricoles importés qu’ils jugent « concurrence déloyale » (tomates du Maroc, haricots verts du Kenya, poulet de Thaïlande, etc.).
– Actions symboliques de terrain : mur de paille à Capens (Haute-Garonne), dépôt de foin sur un rond-point près de Toulouse, etc.
Des opérations ont même démarré dès ce matin dans plusieurs départements, notamment en Centre-Val de Loire (blois), en Bourgogne-Franche-Comté, dans les Hauts-de-France ou en Occitanie.
À Versailles, les agriculteurs montent au front devant le château
En ce vendredi matin, la place d’Armes devant le château de Versailles s’est transformée en dispositif de protestation agricole. Une centaine d’exploitants venus des Yvelines et d’Île-de-France ont déposé une quinzaine de tracteurs aux abords du monument, dès l’aube, comme le relate les équipes de BFMTV présentes sur place.
Les manifestants se sont positionnés tôt ce matin : au lever du jour, les tracteurs sont arrivés sur la place d’Armes devant le château.
Ils ont déployé une banderole : « La révolte paysanne reprend à Versailles ». Certains ont allumé un feu de camp, distribué café et viennoiseries, et utilisé des fumigènes couleur verte comme symbole.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, était sur place pour marquer le coup. Il a déclaré que l’objectif était « d’attirer l’attention du chef de l’État ». Il a dénoncé l’arrivée de produits sur les marchés français « qui ne respectent pas nos normes de production » et insisté sur la nécessité d’une réaction du gouvernement. comme le précisent nos confrères.
Les manifestants ont quitté les lieux vers 11h30 afin de ne pas perturber l’accès des visiteurs au monument historique. Cette contrainte montre une volonté de protester tout en contrôlant les impacts associés à l’action.