Emmanuel Macron lors de son allocution à Saint-Malo ce mercredi 10 décembre 2025 / Capture X Elysée
Interpellé par des lecteurs du quotidien régional Ouest-France, le président a affirmé qu’il souhaitait « imposer à tous les réseaux sociaux la vérification de l’âge » et interdire l’accès aux plateformes en dessous de « 15 ou 16 ans ».
Ce seuil, selon lui, marque ce qu’il qualifie de « majorité numérique », âge à partir duquel un adolescent serait jugé apte à naviguer seul dans l’espace digital. Avant cela, l’accès aux réseaux sociaux resterait sous la responsabilité des parents.
Un projet de loi en ce sens devrait être déposé en janvier 2026, avec l’objectif de légiférer rapidement.
Selon le chef de l’État, l’exposition précoce aux réseaux sociaux et aux écrans en général, pose un risque majeur sur la santé mentale des enfants et adolescents, ainsi que sur leur développement émotionnel et cognitif.
Il évoque aussi des dangers concrets comme le cyberharcèlement, la désinformation, l’exposition à des contenus inappropriés ou encore la perméabilité aux influences négatives. « Avant 15-16 ans, les réseaux sociaux ne sont pas une bonne chose car on n’a pas consolidé suffisamment sur le plan affectif, émotionnel et cognitif », a notamment plaidé le président.
Jusqu’à présent, la France comme plusieurs pays européens, s’appuyait sur un régime de consentement parental pour les mineurs utilisant les réseaux sociaux. Par exemple, depuis 2023, les plateformes doivent refuser l’inscription aux moins de 15 ans sans l’accord explicite des parents.
Désormais, l’idée n’est plus seulement d’encadrer l’accès, mais de l’interdire complètement en dessous d’un certain âge, une rupture nette avec la logique actuelle, et une « montée en puissance » des contraintes sur le numérique.
Le président évoque l’exemple de Australie, qui vient de décider d’interdire l’accès aux réseaux sociaux pour les moins de 16 ans.
Mais la mise en œuvre pose d’ores et déjà des questions : comment vérifier l’âge efficacement ? Comment empêcher les contournements (mentir sur sa date de naissance, utilisation de VPN, comptes partagés…) ? Des experts soulignent que la vérification d’âge est un défi technique et qu’un simple contrôle d’âge reste largement insuffisant pour garantir l’efficacité d’une telle mesure.
De plus, le débat s’inscrit dans un contexte européen en pleine évolution : le Parlement européen a récemment voté en faveur d’une proposition, non contraignante, préconisant l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans.
Si certains parents ou associations de protection de l’enfance voient dans cette initiative un garde-fou salutaire, d’autres craignent un encadrement excessif de la liberté individuelle des jeunes, et une forme de censure. Le débat soulève aussi la question de l’éducation numérique versus la restriction pure, former les jeunes à un usage responsable ou les en exclure ?
Un autre souci tient à l’efficacité pratique : les plus déterminés pourraient tenter de contourner l’interdiction, rendant la mesure partielle. Enfin, imposer un âge unique, sans nuance entre 15 ou 16 ans, pourrait être perçu comme arbitraire par certains professionnels de l’éducation ou de la santé.
Le 26 avril 2026, les Folies Bergère accueillent Candace Bushnell, l’auteure à l’origine de Sex…
Lors d’un spectacle perturbé samedi à Paris par des militantes féministes, la Première dame a…
Un adolescent âgé de 13 ans est mort jeudi 4 décembre à Saint-Sébastien-de-Raids (Manche), percuté…
Pour la première fois en près de quarante ans, le mythique Parc Astérix, inspiré de…
Du 8 au 12 décembre 2025, BNP Paribas mettra à l’honneur l’œuvre de James Cameron…
Un homme de 23 ans a été interpellé mardi matin en région parisienne, mis en…