Illustration d'un brassard de Police / AM J/R
L’ex-conjoint de Chahinez, soupçonné d’avoir visé par balles puis brûlée vive la jeune maman de trois enfants, aurait-il échappé à la surveillance de la justice après sa remise en liberté ? C’est en tout cas ce que relève un rapport d’étape de la mission d’inspection diligentée par les ministères de la justice et de l’intérieur, mercredi 12 mai. Ce meurtre, qui avait suscité une vive émotion au sein de l’opinion publique, avait poussé les deux ministères à déclencher une mission d’inspection pour étudier, notamment, les conditions de remise en liberté et de suivi de cet homme, condamné à une peine de prison aménagée pour violences conjugales.
Selon le ministère de la Justice, un problème de communication dans la coordination des services auraient entrainé ces défaillances et surtout la mort d’une mère de trois enfants. Un rapport est en cours et le rapport définitif doit être remis le 10 juin et ses conclusions seront rendues publiques.
Mardi 4 mai au soir, à Mérignac, Mounir Boutaa, 44 ans, déjà emprisonné pour violences conjugales en 2020, a poursuivi sa femme, lui a tiré plusieurs coups de feu dans les jambes. Puis il a aspergé sa femme d’un liquide inflammable alors qu’elle était encore en vie. Il l’a tuée de sang froid en y mettant le feu. Il a ensuite incendié le domicile de la victime. L’homme a été interpellé environ une demi-heure plus tard et a été placé en garde à vue. Il a été mis en examen le vendredi suivant pour homicide volontaire sur conjoint et placé en détention provisoire.
Le 25 juin 2020, à Bordeaux, le quadragénaire avait été condamné à dix-huit mois de prison, dont neuf mois avec sursis et mandat de dépôt à l’audience pour « violences volontaires par conjoint » en récidive, sur la même victime, selon le parquet de Bordeaux.
Un rapport ministériel attendu pour le 10 juin Mounir Boutaa, avait obtenu, à compter du 5 octobre, une mesure de placement extérieur spécifique pour les auteurs de violences conjugales.
Libéré le 9 décembre 2020, il était suivi par le SPIP de la Gironde avait affirmé le Parquet au lendemain du féminicide, rappelant que cette mesure « comprenait notamment une obligation de soins, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’interdiction de paraître à son domicile ». Mais l’accusé ne disposait pas de bracelet anti-rapprochement, ce qui lui permettait toute latitude pour entrer en contact avec sa femme qui, à la mi-mars avait porté plainte au commissariat de Mérignac contre son conjoint pour une agression commise dans la matinée. L’homme introuvable et pourtant recherché par la police, s’était présenté deux fois aux services de l’administration pénitentiaire, sans être inquiété ! Ce sont donc les suites apportées à cette plainte qui sont examinées par la mission d’inspection. Chahinez Boutaa, 31 ans, est décédée dans des conditions aussi barbares qu’inacceptables.
Par Bruno Deslot
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