Jérôme Rodrigues, blessé à l’œil témoigne / Capture BFMTV
[dropcap]J[/dropcap]érôme Rodrigues, l’une des figures des Gilets jaunes, a été blessé à l’œil et au pied samedi, sur la place de la Bastille à Paris.
Le principal intéressé a réaffirmé tout au long du week-end, avoir été ciblé par une grenade de désencerclement puis par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) en plein visage. Selon un premier rapport d’étape, c’est un projectile de grenade de désencerclement qui aurait blessé Jérôme Rodrigues à l’œil lors de l’acte XI du mouvement des gilets jaunes, ce samedi 26 janvier à Paris, comme l’explique Marianne.
« J’ai subi deux attaques : une grenade en bas des pieds qui m’étourdit et, 3 secondes après, l’impact de la LBD 40 qui m’arrive dans l’œil. Je tiens à préciser qu’une grenade, ça déchiquette. Je n’ai pas l’œil en lambeaux, j’ai un impact de balle sur l’œil », a affirmé dimanche Jérôme Rodrigues lors d’une conférence de presse à l’hôpital Cochin où il est actuellement soigné.
Le secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré sur LCI, n’avoir « aucun élément qui (lui) permet de dire qu’il y a eu un usage d’un LBD qui aurait touché M. Rodrigues ». Il a en revanche confirmé l’utilisation d’une grenade de désencerclement au même moment, s’appuyant sur le rapport d’un policier ayant lancé ce projectile.
Deux enquêtes, dont une judiciaire, ont été ouvertes après cette blessure dont les investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN). Peu après l’hospitalisation de Jérôme Rodrigues, la préfecture de police puis Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, avaient annoncé dans des tweets, la saisie de l’IGPN.
L’avocat de Jérôme Rodrigues, Philippe de Veulle, avait affirmé dimanche matin à Franceinfo que son client avait été blessé par un tir de LBD : « Nous avons une vidéo où l’on voit clairement le tir de flash-ball [terme régulièrement utilisé pour désigner le LBD]. Et une balle de flash-ball a été récupérée par un manifestant, elle va être transmise à l’IGPN. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un éclat de grenade de désencerclement. »
Trente-deux tirs de LBD auraient été effectués lors de la journée de samedi à Paris dont dix-huit place de la Bastille. L’intégralité aurait été filmée par des caméras-piétons, comme Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, en avait émis le souhait mardi. Laurent Nuñez a surtout insisté sur le contexte très tendu place de la Bastille, pour justifier l’usage des grenades lacrymogènes, de désencerclement et du LBD.
Autre figure tutélaire des gilets jaunes, le routier Eric Drouet a appelé de son côté à un « soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires pour que plus personne ne soit victime de ces blessures de guerre ».
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