Categories: Culture

Tampax : 40 000 signatures pour lever le voile sur les secrets de sa composition !

L’usage de la serviette hygiénique ou tampon absorbant a connu un boom au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis. La France a bénéficié du lancement de la marque de tampons la plus connue, à savoir le Tampax, en 1951. La vulgarisation de ce produit de confort (environ 16 millions d’utilisatrices en France âgées de 13 à 50 ans selon l’INSEE), choix privilégié pour absorber le sang lors des mensurations, n’a cessé de s’accroître mais sa composition est des plus obscures. Cela commence à inquiéter vraiment ses utilisatrices (plusieurs pistes avaient déjà été évoquées concernant des dangers potentiels) qui veulent connaître enfin les secrets de sa fabrication exacte et de son hygiène réelle puisque la tampon s’ancre, par cycles réguliers, dans leur intimité avec une introduction exclusive par la voie vaginale.

Une pétition, lancée par Mélanie, une jeune étudiante française, par l’intermédiaire du site Change.org, a rassemblé le chiffre impressionnant de 40 000 signatures et l’association 60 millions de consommateurs s’est aussi investie dans ce combat pour y voir plus clair. Tout le monde se souvient du drame récemment vécu, avec des séquelles à vie, d’une jeune mannequin américaine à l’âge de 24 ans, Lauren Wasser, pourtant coutumière de l’usage du tampon hygiénique : elle a hélas développé une infection certes des plus rares, nécessitant une amputation inévitable d’une de ses jambes, suite à un SCT (syndrome de choc toxique). Cette histoire a appelé des femmes en nombre à faire pression davantage sur les marques, pour savoir ce qui se cache réellement dans un Tampax, au contenu gardé comme un secret d’Etat.

En effet, aucune indication, constituant la composition réelle d’un tampon, n’est présente sur l’emballage de ce produit, disponible en vente libre et que l’on peut même trouver dans les rayons de parapharmacie de la grande distribution. C’est le mutisme presque complet qui prévaut chez Tampax. Cependant une responsable de la communication de la marque aurait contacté Mélanie, avec en guise d’explications de d’excuses enchevêtrées : « Il n’y a pas la place sur les packings ». Rien de rassurant comme réponse attendue avec une simple phrase laconique. La pétition est toujours en ligne et gageons que la mobilisation massive n’accuse pas le coup : Lauren Wasser, aujourd’hui âgée de 27 ans, avait décidé de son côté de porter plainte auprès de la marque Kotex dont elle avait usage et un procès est actuellement en cours.

Eric F.

Partager
Ecrit par
Eric F.

Publications récentes

L’Armistice : quand les armes se taisent pour laisser place à la paix

Chaque 11 novembre, la France commémore l’Armistice de 1918, signé entre les Alliés et l’Allemagne,…

2 jours depuis

Libération sous contrôle judiciaire : Nicolas Sarkozy retrouve la liberté après trois semaines d’emprisonnement

Après avoir débuté l’exécution de sa peine, l’ancien chef de l’État français Nicolas Sarkozy a…

3 jours depuis

Blocage total des colis SHEIN : le gouvernement français passe à l’offensive

Le gouvernement français a lancé une opération exceptionnelle contre la plateforme chinoise de fast-fashion SHEIN.…

1 semaine depuis

Une adolescente meurt électrocutée dans son bain à Paris à cause de son téléphone portable

Une lycéenne parisienne de 17 ans a perdu la vie après avoir été électrocutée dans…

1 semaine depuis

Île d’Oléron : un conducteur percute volontairement cinq personnes, deux grièvement blessées

Mercredi matin, un homme de 35 ans a foncé délibérément sur des passants sur l’île…

1 semaine depuis

[TEST] ARC Raiders : La renaissance du shooter d’extraction sur PC

Un monde ravagé, des machines impitoyables, et des joueurs qui choisissent entre entraide et trahison.…

1 semaine depuis