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Une belle bande d’Ours dans les Pyrénées

Un nouveau rapport officiel annonce que 25 ours ont été détectés dans les Pyrénées soit 3 de plus qu’en 2012.

Les données récupérées sur le terrain (empreintes, poils, crottes, dommages…) permettent d’estimer le chiffre émit de 25 ours repérés des deux côtés de la frontière franco-espagnole, dont 11 femelles, 9 mâles et 5 ours dont le sexe n’est pas encore déterminé.

Ces éléments proviennent du rapport annuel de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.

Parmi ces ours sont dénombrés, 8 des individus entre 1 et 3 ans, 3 oursons et deux nouvelles portées distinctes. Ce qui est encourageant pour la survie de l’espèce en France.

Cependant, un des 3 oursons, une femelle de six mois a été retrouvé mort en juin apparemment tué lors du franchissement d’un torrent en crue selon le rapport consultable sur le site de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Midi-Pyrénées.

Ces gros ours bruns (de 60kg à 200kg) disposent de 4300 kilomètres carrés dont 2100 dans quatre départements français pour profiter de la vie, celle-ci a légèrement augmenté entre 2012 et 2013.

Le rapport ne raconte pas les discordes entre opposants et  fervents défenseurs que suscite la présence de l’ours dans les Pyrénées françaises.

Il laisse entrevoir quelques perspectives en notant que trois mâles adultes sont présents sur les sites fréquentés par les femelles adultes; ils pourraient donc assumer le rôle de géniteur essentiellement dévolu au seul Pyros, le mâle dominant est vieillissant, il a 25 ans et les ours vivent de 25 à 40 ans. C’est lui le père ou grand-père de presque tout les ours qui vivent dans les Pyrénées.

L’une des grandes préoccupations des défenseurs de l’animal, la consanguinité (reproduction sexuée entre deux individus de la même famille) ne serait pas dissipée pour autant puisque deux des trois mâles en question sont eux-mêmes apparentés à Pyros. La consanguinité favorise l’apparition de maladies et la malformation.

Les ours ne vivent plus en France que dans les Pyrénées où il menaçaient totalement de disparaître dans les années 90. La population a été sauvée grâce au lâcher de trois ours slovènes entre 1996 et 1997 (Pyros en faisait partie) et cinq autres provenant du même pays en 2006.

Deux camps s’affrontent pour la survie des ours.

Les anti-ours, à commencer par les éleveurs, trouvent qu’ils sont trop nombreux. Ils jugent les dégâts causés aux troupeaux et le retour des Pyrénées à l’état sauvage incompatibles avec leur idée de l’économie de la montagne. Ils brandissent la menace d’actions violentes en cas de nouvelles réintroductions.

Les derniers lâchers d’ours en 2006 ont mobilisés des milliers d’opposants.

Selon le rapport, les attaques de troupeaux imputables à l’ours ont diminué de 32 % entre 2012 et 2013. Les ours auraient tué ou blessé 174 animaux et détruit 2 ruches.

Mais une baisse des prédations ne calmera pas pour autant les détracteurs de l’ours brun.

Les pro-ours, les défenseurs de l’animal réclament de nouveaux lâchers indispensables selon eux pour la viabilité de l’espèce.

Un rapport récent d’une institution respectée le Muséum national d’histoire naturelle de Paris préconise de remettre 6 ours de plus dans les Pyrénées (4 à l’ouest et 2 femelles pleines dans le centre). Il assure que les ours ne nuisent pas à écosystème, les experts affirment qu’idéalement il faudrait réintroduire 17 ours.

Ce rapport a été commandé par le ministère de l’Écologie en 2013. C’est dans ce contexte délicat que l’État doit élaborer cette année un nouveau « plan ours » promis par Philippe Martin (ancien ministre de l’Écologie) aux associations.

Deux associations, Ferus et Pays de l’Ours ont rencontré l’ancien ministre qui selon elle a rappelé qu’il était favorable à la cohabitation de l’animal et des activités humaines.

Dans le communiqué publié à l’époque par les associations, il est dit que M.Martin « aurait convenu qu’il fallait pour cela que l’espèce soit pérennisée et a annoncé qu’un nouveau plan serait établi en 2014 après concertation ».

Ainsi, la France respectera ses obligations européennes. La commission européenne a demandé en 2011 à prendre toutes les mesures nécessaires à la conservation de l’espèce.

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Mathilde F.

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