Télévision

Michel Sardou sans filtre sur TF1 : entre provocation et confession

À l’occasion de ses 60 ans de carrière, Michel Sardou s’est livré dans un entretien pour Sept à Huit sur TF1, révélant un discours sans filtre sur les féministes, l’affaire Nicolas Sarkozy et la justice, la société et son propre rôle d’artiste-provocateur.


Chez lui à Bormes-les-Mimosas, le chanteur emblématique de la chanson française a accordé un entretien à Audrey Crespo‑Mara dans le cadre du magazine « Portrait de la Semaine ». Il y aborde plusieurs sujets sensibles avec la franchise qu’on lui connaît.

D’abord la question féministe : interrogé sur les accusations de sexisme qui lui sont adressées, Sardou affirme : « Je joue un rôle », justifiant que ses chansons sont des personnages, non des intentions autobiographiques pures.

Michel Sardou sans filtre envers les féministes !

Il ajoute que « les féministes qui prennent ça au pied de la lettre sont des connes », déclenchant immanquablement la polémique. Cette phrase, ciblée, traduit un malaise de l’artiste face à ce qu’il qualifie de « dérapage du féminisme “rousseauiste” ».

Sur la condamnation de Nicolas Sarkozy, il confie avoir eu un échange téléphonique avec lui après jugement. « Je l’ai eu au téléphone, j’ai vu un homme qui voulait se battre », dit-il. Michel Sardou précise que « la justice fait son boulot, point final », mais qu’il a été « gêné, ça m’a fait de la peine » de voir un ancien président en prison. « On est mal barrés si on commence à mettre les présidents en prison », affirme-t-il.

Il va même jusqu’à évoquer un parallèle historique douloureux, parlant d’un « troisième » cas après Louis XVI et Pétain. Michel Sardou n’élude pas les tensions personnelles : il revient également sur sa brouille avec Johnny Hallyday, qualifiant son erreur de « maladresse » et affirmant : « On se réconciliera là-haut ».

De même, il critique certains formats télévisés contemporains, comme les télécrochets, qualifiant publiquement : « “Mask Singer”, “The Voice”, je m’en tape. »

À 78 ans, l’artiste se livre volontiers mais sans concession : il revendique son droit à choquer, à incarner des personnages, et à exprimer un malaise vis-à-vis de son époque. Sa franchise choque autant qu’elle intrigue : entre confession et provocation, il s’expose à la critique — et sans doute le sait-il.

Jérémy Renard

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Jérémy Renard

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