France

Cyber-harcèlement à l’encontre de la Première Dame : 3 à 12 mois de prison avec sursis contre les cyberharceleurs de Brigitte Macron

Dix personnes sont jugées pour avoir propagé, sur les réseaux sociaux, des rumeurs transphobes et sexistes à l’encontre de Brigitte Macron. Parmi elles, Aurélien Poirson‑Atlan, alias « Zoé Sagan », fait figure d’« instigateur ». Le parquet de Paris a requis des peines allant de 3 à 12 mois de prison avec sursis, accompagnées d’amendes et de suspensions de comptes.


Depuis l’été 2024, Brigitte Macron a déposé plainte pour cyber-harcèlement, suite à la diffusion massive d’une infox affirmant qu’elle serait une femme transgenre ou qu’elle aurait usurpé son identité.

Le procès se tient devant le tribunal correctionnel de Paris, avec 10 prévenus, hommes et femmes, âgés de 41 à 65 ans, parmi lesquels un élu local, un galeriste, un enseignant et un informaticien.

Le rôle de « Zoé Sagan »

Aurélien Poirson-Atlan, connu sous le pseudonyme « Zoé Sagan », est présenté par le parquet comme l’un des principaux instigateurs du harcèlement en ligne.

Lors de l’audience, il a revendiqué le droit à la « satire », qu’il a qualifiée « d’ADN du pays », tout en niant faire simplement partie des sphères complotistes.

Un impact psychologique pour la Première Dame

Le procureur a requis les peines suivantes :

– Pour l’un des principaux prévenus (Zoé Sagan) : 12 mois de prison avec sursis, 8 000 € d’amende, et suspension des comptes pendant 6 mois.
– Pour les autres prévenus : des peines de 3 à 12 mois de sursis et des amendes pouvant aller jusqu’à 8 000 €, selon leur rôle (instigateur vs suiveur) dans la diffusion des propos malveillants.

La fille de Mme Macron a témoigné de la « dégradation des conditions de santé » de sa mère, soulignant l’impact psychologique et physique du cyber-harcèlement.

« Ces rumeurs ont profondément affecté son moral, son sommeil, et son envie même d’apparaître en public », a-t-elle confié à la barre, appelant à « une prise de conscience collective sur les ravages de la haine en ligne ».

Le jugement a été mis en délibéré. La décision du tribunal devrait être rendue dans les prochaines semaines. Ce procès, inédit par son ampleur et la notoriété de la victime, pourrait constituer un jalon jurisprudentiel majeur dans la lutte contre le cyber-harcèlement de personnalités publiques en France.


Jérémy Renard

Partager
Ecrit par
Jérémy Renard

Publications récentes

Massacre à Bondi Beach : au moins 11 morts lors d’une attaque contre un rassemblement de Hanouka

Dimanche soir, une fusillade a éclaté lors d’un événement célébrant le début de Hanouka à…

1 jour depuis

« D’entre les Cendres » : Pandora renaît de ses flammes dans le nouveau DLC d’Avatar: Frontiers of Pandora

Une extension sombre et explosive emmène les joueurs au cœur d’un conflit inédit sur la…

2 jours depuis

Vendée : un quadragénaire interpellé après des menaces de « tuerie de masse », le parquet tempère

Un homme de 41 ans a été arrêté ce vendredi matin à La Roche-sur-Yon par…

4 jours depuis

« Expedition 33 : le triomphe historique aux Game Awards »

Le RPG indépendant français Clair Obscur: Expedition 33 a fait la une de la cérémonie…

4 jours depuis

Quand un loup attendrit la planète : le miracle publicitaire d’Intermarché

La nouvelle publicité de Noël d’Intermarché, un conte animé mettant en scène un loup en…

4 jours depuis

« Avant 15 ou 16 ans, pas de réseaux sociaux » : le pari risqué de Emmanuel Macron à Saint-Malo

Lors d’un échange organisé ce 10 décembre à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le président de la République…

5 jours depuis