Illustration d'un véhicule de gendarmerie / CC
Les faits remontent au 14 octobre dernier. Peu avant 21h30, les habitants d’un quartier tranquille de Saint-Molf ont été témoins d’une scène d’effroi. Une femme, hagarde, à moitié nue, a frappé à la fenêtre d’une maison voisine pour demander de l’aide. Selon ses premières déclarations, elle affirmait être retenue prisonnière depuis près de cinq ans par un couple habitant à proximité.
Les gendarmes, rapidement dépêchés sur les lieux, ont découvert une situation d’une rare cruauté. La victime vivait dans des conditions dégradantes, confinée dans un garage ou à l’extérieur de la maison, dormant sur un simple transat, sans accès à une salle de bain ni à une véritable alimentation.
Selon le procureur de la République de Nantes, la quadragénaire était contrainte de faire ses besoins dans un pot ou des sacs plastiques. Elle se nourrissait de restes « souvent mélangés à du liquide vaisselle ». Son état de santé au moment de sa découverte témoignait de souffrances prolongées : hypothermie, amaigrissement extrême et traumatisme psychologique sévère.
Les enquêteurs ont établi qu’elle vivait sous l’emprise de ses geôliers, dans un climat de peur et de dépendance totale. Elle n’avait plus aucun contact avec l’extérieur depuis plusieurs années. Ses comptes bancaires, pourtant encore actifs, étaient en partie utilisés au profit du couple mis en cause.
Le couple suspecté, composé d’un homme de 82 ans et d’une femme de 60 ans, a été interpellé le soir même. Tous deux ont été mis en examen pour séquestration avec actes de torture et de barbarie, ainsi que pour abus frauduleux de l’état de sujétion psychologique ou physique d’une personne vulnérable, des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
La femme a été placée en détention provisoire, tandis que son compagnon a été laissé sous contrôle judiciaire, compte tenu de son âge et de son état de santé.
Comment une telle situation a-t-elle pu perdurer pendant cinq ans sans alerter quiconque ? Les voisins, stupéfaits, affirment n’avoir jamais soupçonné l’existence d’une victime dans la propriété. La disparition progressive de la femme, divorcée en 2022, n’avait pas non plus été signalée par ses proches, qui la pensaient partie refaire sa vie ailleurs.
Les enquêteurs cherchent désormais à comprendre les mécanismes d’emprise psychologique qui ont permis à cette séquestration de durer aussi longtemps, et à déterminer les responsabilités exactes du couple mis en cause.
Hospitalisée immédiatement après sa fuite, la victime a reçu une incapacité totale de travail (ITT) de trente jours. Elle bénéficie depuis d’un suivi médical et psychologique. Son état reste préoccupant, mais les autorités évoquent « un début de reconstruction » après des années de souffrance.
Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire, relate Le Monde. L’enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie, s’annonce longue et complexe.
Ce drame, qui a choqué la petite commune de Saint-Molf, met en lumière les dérives possibles de l’isolement et l’importance du signalement des situations de vulnérabilité extrême.
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