Aung San Suu Kyi, cheffe de facto de l'État birman / CC
La Birmanie s’est coupé du monde ce lundi matin. Les vols ont été interrompus, les aéroports fermés. Et ce n’est pas une mesure sanitaire. Ce lundi matin, l’armée birmane a pris le contrôle du pays comme le rapporte Courrier International. Lors de ce coup d’état, le gouvernement civil a été remplacé par des généraux militaires. L’état d’urgence y a été déclaré pour un an.
La cheffe du gouvernement civil, Aung San Suu Kyi, a été arrêtée, tout comme le président de la République Win Myint. D’autres responsables auraient aussi été arrêtés tôt dans la matinée. La Ligue Nationale pour la Démocratie est en fait le parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015. Bien que le parti avait connu des tourments internationals après sa gestion de la crise des Rohingyas en 2017, il était toujours adulé par une partie de la population birmane.
L’armée s’est aussi emparé de l’hôtel de ville de Rangoun, la capitale économique du pays comme le rapporte FranceInfo. L’accès à l’aéroport international a ensuite été bloqué. Les télécommunications, portables et internet, étaient gravement perturbée a relevé l’ONG spécialisée Netblocks.
Le pouvoir militaire a justifié à la télévision nationale ce coup d’état. Ils souhaitent préserver la « stabilité » de l’état. Ils accusent en fait la commission électorale de ne pas avoir remédié aux « énormes irrégularités » qui ont eu lieu lors des législatives de novembre dernier en Birmanie. Ces législatives avait été massivement remporté par la Ligue Nationale pour la Démocratie. Les militaires ont cependant assuré la tenue de prochaines éléctions.
Le pays a connu depuis 1962 une série de dictature militaire. De 1988 à 2011, le Birmanie a été dirigé par une junte, le Conseil D’État pour la paix et le développement. En 2011, un pouvoir civil a pu prendre place. Comme le prouve ce coup d’état, le pouvoir de la hiérarchie militaire ne s’est pas affaibli dans ce pays.
Le Myanmar, ou Birmanie, est resté jusque dans les années 90 un pays très fermé. Ce n’est qu’après cette date qu’il s’est ouvert aux touristes et investisseurs étrangers. Ce ballet de nouveaux venus était toujours rythmé par les aléas politiques du pays. Ce n’est qu’après 2010 que la population birmane a pu découvrir les téléphones portables, Internet, les réseaux sociaux et les télévisions étrangères.
Par Émilie Autin
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