Categories: Monde

Manifestations contre le gouvernement à Bangui

   Vendredi matin, dans le centre de Bangui et dans la zone de l’aéroport, des rafales de tirs se sont fait entendre tandis que des milliers de manifestants marchaient dans les rues de la capitale pour réclamer la démission du gouvernement de transition munis de casseroles sur lesquelles ils tapaient.

Vers 6h du matin, des armes automatiques ont fait grand bruit dans le centre-ville, proche du palais présidentiel, un fait rare dans ce quartier de la capitale. Une heure plus tard, le calme revenait au fur et à mesure que les manifestants s’éloignaient de cette endroit.

   Dans d’autres quartiers, notamment celui de l’aéroport, plusieurs marches rassemblaient des milliers de personnes qui réclamaient la démission du gouvernement de transition centrafricain et le départ de certaines forces militaires étrangères notamment les Burundais accuser de ne pas agir contre les violences envers les chrétiens. L’armée française n’est pas particulièrement apprécié, l’opération « sangaris » lancée dans le but d’apaiser les tensions entre chrétiens et musulmans n’est pas crédible pour le peuple de Centrafrique qui voit la France de façon colonialiste et pilleuse de ressources.

   Pour empêcher la progression des manifestants, les forces militaires et la police ont effectué des tirs de sommation dans plusieurs quartiers de la capitale. Vendredi, des barricades ont été installés dans plusieurs quartiers de la ville, aucun véhicule ne circulait et un hélicoptère français survolait la ville pour surveiller la situation.

   Depuis plusieurs jours, les violences sont de retour à Bangui. Jeudi de nombreuses barricades ont été installés sur les principaux axes et des discordes ont éclatés entre des jeunes et les forces africaines qui ont fait plusieurs blessés du côtés des civils au lendemain d’une attaque meurtrière qui a fait 15 morts dans une église. L’après-midi, le Premier ministre centrafricain, André Nzapayéké, a attribué ces violences à « un complot planifié » par des « hommes politiques très proches du pouvoir ».

   Après la mise en déroute du président Michel Djotodia et de son mouvement rebelle la Séléka qui avait pris le pouvoir en mars 2013 et contre qui la France a combattu, les populations musulmanes de Bangui, accusées de connivence avec la rébellion ont été victimes de nombreuses attaques de la part des milices chrétiennes anti-balaka conduisant de nombreux musulmans au départ ou à l’exil.

l’Article a été lu [post_view time= »day »] fois aujourd’hui et lu [post_view] fois au total.

Mathilde F.

Partager
Ecrit par
Mathilde F.
Tags: Actu

Publications récentes

Collision mortelle de deux hélicoptères dans le New Jersey

Un pilote tué, un autre grièvement blessé après une collision en plein vol près de…

4 heures depuis

Brigitte Bardot, icône éternelle du cinéma français, s’est éteinte à 91 ans

Brigitte Bardot, figure majeure du cinéma français et personnalité qui a marqué de manière indélébile…

19 heures depuis

Brigitte Bardot (1934-2025) : l’icône qui fit vaciller le cinéma, puis consacra sa vie aux sans-voix

Paris, 28 décembre 2025 – Brigitte Bardot, légende vivante du cinéma français, sex-symbol universel des…

21 heures depuis

TEST Avatar : Frontiers of Pandora – D’Entre les Cendres

Deux ans après la sortie de Avatar : Frontiers of Pandora, un jeu qui avait…

2 jours depuis

Trois femmes poignardées dans le métro parisien : l’auteur interpellé, la piste terroriste écartée

Trois femmes ont été victimes d’agressions au couteau dans trois stations différentes du métro parisien,…

2 jours depuis

Jordan Bardella et Marine Le Pen dominent le top des figures politiques françaises

Dans le paysage médiatique de la fin d’année 2025, un baromètre de popularité des personnalités…

3 jours depuis